Vincent et Agnès, âgés respectivement de quatorze et douze ans, regardent le coucher du soleil. Pour la nième fois, ils se posent cette question : où le soleil se couche-t-il ? Le frère et la sœur décident alors de partir à la poursuite de l’astre du jour pour résoudre cette énigme. Leur longue randonnée vers l’ouest leur fera traverser trois pays qui entretiennent, chacun à leur manière, une relation très spécifique avec le soleil.
En Algérie, ils traverseront le désert avec les Targuis. Ici, le soleil est l’ennemi qui assèche les terres et l’ami qui les guide pour les traverser. Au Mexique, ils suivront Pedro jusqu’à Teotihuacan. Pendant ce long voyage en bus, à cheval et à pieds, leur jeune guide leur racontera l’histoire d’une civilisation aujourd’hui disparue, celle des Aztèques qui vouaient au soleil un culte aux atroces conséquences. De là, ils continueront leur périple au Japon, le pays du soleil levant dont l’Empereur n’est autre que le fils de la déesse du soleil. Entre Japon moderne et Japon traditionnel, ils découvriront un archipel aux horizons multiples et parfois incompatibles. Un conte assure la transition entre les continents, les univers, les horizons. De retour en Europe, Agnès et Vincent auront acquis une certitude : de point géographique immuable où le disque solaire se couche chaque soir, l’horizon est devenu un environnement culturel propre à chacun.
Ils considèrent depuis sous un autre angle toutes ces personnes qui ont quitté leur horizon natal pour venir s’installer en Europe, ces gens que l’on veut refouler, dont on dit que …, dont on prétend que…
Mais, que savons-nous au juste de ce qui n´appartient pas à notre petit horizon ?
Critique de La mare aux mots : ici