Extrait : « Le génie de l´arbre – Le noël du petit faon ! »

Le génie de l´arbre

Céline regardait danser les flammes dans la cheminée, dehors la neige tombait à gros flocons.- Demain, dit soudain son père, j´abattrai le vieux chêne.
Céline devint toute pâle.
– Non ! s´écria-t-elle. Si tu coupes son arbre, Flambeau va mourir de froid.
Elle supplia son père, mais rien y fit. Il abattrait le vieux chêne pour le brûler dans la cheminée.
Flambeau l´écureuil était le meilleur ami de Céline. La petite fille courait avec lui tout l´été dans les bois, mais, aux premiers flocons, Flambeau lui disait au revoir, grimpait lestement dans le vieux chêne, et là, dans son trou moëlleux, s´endormait pour l´hiver…

…Le lendemain matin, la petite fille, le coeur battant au creux de l´arbre, vit arriver son père avec une grosse scie. Mais au moment où il leva celle-ci, une voix étrange sortit du tronc.

Bûcheron, repose ta scie
Dans ce tronc habite un génie.
Cet arbre à vu naître ton père,
Et avant lui la mère de son père.
Bûcheron, reprends tes outils
Et il te protègera toute ta vie

… suite dans Wakou Nr. 131/ 02/2000

 

Le noël du petit faon !

Aurélie tire sa luge dans la neige. Il fait froid malgré le soleil. Soudain ses yeux s’écarquillent d’émerveillement : devant le potager, une biche et son petit faon, le museau frémissant, regardent les appétissantes feuilles de choux recouvertes de neige. Tout à coup, la biche essaie de sauter par dessus le grillage. Aurélie court en criant vers les animaux qui s’enfuient sur la neige gelée. » Heureusement que j’étais là « , pense fièrement Aurélie.  » Autrement, ils mangeaient tous les choux.  »

Elle voit au loin les animaux transis qui grattent désespérément la neige à la recherche d’un peu d’herbe gelée.

Aurélie dévale la colline sur sa luge, mais elle ne rit pas. Sous son bonnet, son petit front est barré par des rides de chagrin. Elle imagine le ventre vide du pauvre petit faon qui gronde de faim dans le froid.

 » J’aurais pu lui donner quelques petites feuilles de chou,  » pense-t-elle.  » Il ne doit pas m’aimer.  »

Oui, mais…

…suite dans Wakou 12/2001