Ce livre est le témoignage autobiographique, autocritique, anecdotique, humoristique, parfois poignant mais toujours plein d’autodérision de la vie d’un hippy indomptable (ou qui aurait aimé l’être) qui, comme tant d’autres, après l’Afrique, l’Amérique centrale ou l’Inde, la vie en autarcie, en ermite ou en communauté, et bien d’autres expériences encore, finit par « se ranger des bécanes », sans pour autant enlever la clef de contact.
« Didier ! Je te croyais mort ou dans le caniveau ! »
L’idée de ce livre m’est venue lors de la rencontre fortuite avec un vieux copain que je n’avais pas vu depuis des décennies et qui m’a jeté cette phrase au visage comme une évidence. J’avais été une caricature de hippy dans les années 1970 et 80, et pour lui, trente ans plus tard, je devais donc soit avoir succombé à une overdose, soit végéter quelque part dans un état au mieux second. Je ne nie pas qu’un certain nombre de copains de route et de seringue ont connu ce sort, mais ce serait dommage de réduire le hippysme à cela.